Exhibition
Formé à Genève, puis à Paris, François Diday a participé, durant la première moitié au XIXe siècle, au renouvellement de la peinture romantique de paysages et à la diffusion des particularités de l’école genevoise. Ses paysages aux atmosphères changeantes et à la luminosité contrastée conquièrent un public européen qui ne tardera pas à visiter les sites helvétiques, marquant l’avènement du tourisme alpestre. Ce tableau est tardif dans la carrière de Diday, qui a exploré les cimes encore infréquentées dès la fin des années 1820. La lumière, plus douce et homogène que dans ses toiles du milieu du XIXesiècle, ainsi que l’absence de figure atténuent les frissons « sublimes ». Sur la base d’études réalisées sur le motif, il créait ses toiles de grandes dimensions à l’atelier, renonçant parfois à l’exactitude topographique, composant par exemple ici un hybride entre le glacier d’Arolla et celui du Mont Collon. L’humain est tenu écarté de cette nature grandiose, dont les pâturages verts offrent un promontoire pour contempler l’immensité du glacier qui occupe, avec les sommets, l’écrasante majorité de la composition, reléguant la ligne d’horizon à la lisière de l’image.
François Diday (1802 – 1877), Glacier d’Arolla, 1874, huile sur toile, 52,6 x 81,7 cm. Musée d’art du Valais, Sion. Dépôt de la Fondation Werner Coninx, Zurich, 2020.
Photo © SIK-ISEA (Philipp Hitz)